L’orchestre commence par un thème empreint de religiosité nocturne, aux cordes seules, à peine soutenues par quelques instruments à vents.

Beethoven doit interrompre à plusieurs reprises la composition de ce concerto car la guerre entre Napoléon et l’Autriche fait rage et que la Grande Armée bombarde Vienne !
Cependant le sous-titre « L’Empereur », qui rend plus qu’ambiguë la signification de l’œuvre, n’a jamais été autorisé par Beethoven ! Il n’aimait pas trop les têtes couronnées, et ce n’est certainement pas à Napoléon qu’il adressait son concerto.

Après une longue introduction orchestrale, le piano entre sur une mélodie perchée dans l’aigu, égrainant une ligne à la rêveuse et tendre instabilité. Ce 2ème mouvement est l’une des plus sublimes inspirations mélodiques de Beethoven, qui préfigure les concertos romantiques à venir

Ah, Beethoven me fait tomber amoureux !